Perception de la luminance

 
 
SOMMAIRE
Seuil de perception
Adaptation
Seuil différentiel
Effets temporels

 
 
 

 La sensation de luminance est liée à la perception de l'éclairement de la rétine.
 Indépendant de la dimension de la plage lumineuse et de la distance

 Rôle de la pupille:  Atténue les à-coups lumineux et permet à la rétine de s'adapter

 ex:   Brusque éclairement d'1 salle
        retard de 2/10 à 5/10 sec.
        contraction rapide pendant 2 sec.
        se poursuit plus lentement pendant 3 à 5 sec.
        après quelques minutes, l'oeil reprend son diamètre pupillaire initial

        Passage à obscurité = idem mais + lentement
 

Seuil de perception

C'est la plus petite luminance décelable par l'oeil

Faible luminance (inf à 0,01 cd/m2)   ex: radioscopie
                 = Bâtonnets

Négatoscope (de 10 à 1000 cd/m2) :
                 = cônes (seuil 1000 x supérieur)

 Le seuil varie beaucoup avec l'adaptation (temps de préparation à l'obscurité avant présentation de la source lumineuse)
 
 
 
 

Adaptation

L'oeil doit s'accoutumer à de nouvelles conditions d'éclairement
Le plus long étant l'adaptation à l'obscurité = diminution progressive de la luminance seuil


 

 - Adaptation des cônes:    Dure 10 min. , la sensibilité de l'oeil est multipliée par 10

 - Vision uniquement par les bâtonnets   La sensibilité augmente d'un facteur 100 entre la 10ème & la 20ème min.
                                                                                                           puis d'un facteur 5 entre la 20ème & la 40ème min.

 La sensibilité relative de l'oeil après adaptation est la plus importante vers la 20ème minute.
  (560 nm  =  écrans de radioscopie & ambiance jaune)
 

Lumière rouge:  Les bâtonnets sont aveugles (sup à 670 nm) , donc disparition de la partie BC de la courbe.
                               Des lunettes rouges permettent de ne pas perdre l'accomodation des bâtonnets (les cônes permettent la lecture...)

Lampes fluorescentes (lumière du jour) max entre 450 & 500 nm (riche en courtes longueurs d'onde) : l'adaptation est plus lente.
 

 Biochimie & physiologie de l'adaptation:

 Adaptation à une luminance intense :
  = palissement de la rétine
  = diminution du pigment photochimique (Rhodopsine) dans les bâtonnets
 
 
 

Seuil différentiel
 

 Seuil différentiel de luminance: = valeur minimale de différence de luminance perceptible.

 Contraste de luminance = L-L’ / L+L’  Si L & L’ sont peu différents: L’=L-DL , alors C = DL / 2L

 Perception d’un contours  = gradient de luminance supérieur au seuil différentiel & variation rapide
 

 Pas constant lorsque la luminance varie.

 ex: L'ombre portée par un objet éclairé par une source disparait si on augmente fortement l'éclairage ambiant.
       (ce qui augmente les luminances au niveau de l'ombre portée et des régions voisines, SANS MODIFIER LEUR DIFFERENCE.)
 

 LE SEUIL DIFFERENTIEL CROIT AVEC LA LUMINANCE

 Loi de WEBER:  DLs/L = 0,01

Quand L est supérieur à 350 cd/m2 , DLs/L est constant

L = 0,001 cd/m2 (radioscopie)                           DLs sup à 10%
L = 1000 cd/m2 (zones claires d'un film sur néga) DLs = 1%
L = 5000 cd/m2                                                                  DLs augmente ++ car début de l'éblouissement

Cassure dans la courbe (L = 0,1 cd/m2) = passage de la vision photopique à la vision scotopique.

Le seuil différentiel dépend de la dimension apparente de la plage lumineuse

          Objets de grand diamètre (sup à 2° = 1cm à 35cm) : 1%
          Fins détails (3' = 0,5mm à 35cm) : 10%

LES PETITS DETAILS DOIVENT AVOIR UN CONTRASTE PLUS GRAND QUE LES PLAGES ETENDUES.
 
 
 
 

Effets temporels

Image fixe :  La sensation de luminance est constante pendant toute la durée de l'observation.
Luminance fugitive : La sensation de luminance dépend de la luminance et de la durée.

  ex:   Eclair bref (temps (t) inférieur à 0,01 sec.)
          La sensation de luminance dépend du produit L.t
           (si t/2 , Lx2 pour même sensation)

           t + long (quelques1/100 à quelques 1/10 sec.)
           La sensation est supérieure que pour une image fixe (phénomène de Broca Sulzer)

           2 éclairs successifs:
                  La sensation dépend de l'intervalle (i) entre 2 éclairs.
                        si i inf à 0,01 sec :  les effets s'ajoutent
                        si i sup à 0,15 sec : les effets se dissocient
                        intermédiaire : phénomène d'inhibition (diminution de la luminance apparente)
                  La luminance parait continue si i est petit (fréquence supérieure à la fréquence de fusion)
                  La fréquence de fusion croît avec la luminance (faibles niveaux de L : 3 à 4/sec.  niveaux supérieurs : 100/sec.)

LES PARTIES SOMBRES D'UNE IMAGE PERIODIQUE PEUVENT APPARAITRE "CONTINUES" , TANDIS QUE LES PARTIES CLAIRES "CLIGNOTENT"

 + persistance de la sensation lumineuse (durée d'1 éclair apparait la même tant que t inf à 0,15 sec.)