Contraste |
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ET AUSSI...
RELATIONS AVEC LE CONTRASTE-OBJET
Le contraste constitue des différences notables entre deux éléments comparés côte à côte.
Il est étroitement lié à la densité, il existe car il y a des variations de densité d’une zone à l’autre de l’image.
Facteur de quantité: Nombre de densités utiles
enregistrées (montant total du contraste)
Facteur de qualité: Distinction des densités les
unes des autres (mise en évidence de la structure dans le niveau
correct pour une bonne visibilité)
Un contraste de qualité permet de distinguer
les densités enregistrées au niveau d’une structure, et de
les comparer aux densités des structures adjacentes.
Conditionne la visibilité d'une structure par rapport à son voisinage.
Contraste absolu = D2-D1 (uniqt diff. de densité)
Contraste relatif (réel) : tient compte du "fond":
ex: 2 plages de luminance L et L':
L-L'
D1-D2
C = ---------
= -----------
L+L'
D1+D2
Si D1=2 D2=1
C= (2-1) / (2+1) = 1/3 = 0,33
C=33%
Le contraste radiographique est contrôlé par deux considérations majeures:
Contraste du sujet (contraste-objet)
Tissu corporel, volume, type, état physique...
Qualité du rayonnement
Contraste du film
Emulsion (rapidité, latitude d’exposition)
Exposition (sans écran ou avec écran),
développement,
densité globale
Les densités utiles du film sont visibles par comparaison à
la densité moyenne.
Cette moyenne (ou échelle de contraste) est déterminée
par le nombre de densités utiles visibles, et le pourcentage de
différence de densité entre-elles.
Contraste élevé (échelle de contraste
courte)
Les densités sont très différentes les unes
des autres, le rapport des différences entre ces densités
est très important.
Le nombre total de densités peut être très
réduit.
Peut être utilisé avantageusement dans les régions
à bas contraste-objet (peu de différences d’absorption)
Contraste modéré (échelle de contraste
étendue)
Les densités présentent des différences
très progressives, le nombre total de densités est
grand.
Il y a plus d’informations sur l’image.
Le contraste-objet est enregistré avec un nombre maximal
de densités.
Film
radiographique - relations avec le contraste
Au niveau du genou et de l’épaule de la courbe,
le film montre peu de changements de densité, malgré
un relativement grand changement du logarithme de l’exposition relative.
Entre ces deux régions, la courbe est relativement rectiligne,
la densité est à peu près proportionnelle à
l’exposition.
On pourra prévoir précisément les modifications
de densité en fonction d’un changement d’exposition.
Le GAMMA du film représente la pente (ou gradient) de la courbe dans sa partie rectiligne:
En radiographie, avec utilisation d’écrans renforçateurs,
il est compris entre 2 et 3,5.
Le GRADIENT
MOYEN représente la pente de la courbe entre les densités
usuellement utilisées en radiologie:
entre 0,25 et 2 au dessus du voile de base
(fenêtre de lecture du film,
l’oeil est capable de distinguer au mieux des différences de densité
(sensation de contraste))
Si le gradient moyen est supérieur à 1, le film renforce
le contraste-objet
(d’autant plus que le gradient moyen est grand).
Tous les films radiologiques ont un gradient moyen supérieur
à 1.
Renforcement du contraste-objet
Exemple:
Une radiographie de la main est réalisée à une
énergie telle que l’os absorbe 4 fois plus de photons que les parties
molles.
La différence des log. d’exposition relative entre l’os et les
tissus mous (photons atteignant le film sous la main) est de 0,6 (log de
4 = 0,6)
Si la valeur de 1,5 est attribuée au log de l’exposition relative
dans les tissus mous, le log de l’exposition relative pour l’os est de
0,9 (1,5 - 0,6)
On obtient (avec le film montré en exemple) des densités
de 0,8 (os) et 2,8 (tissus mous)
L’écart de densité étant de 2, la différence
d’intensité lumineuse est de 100 (100 est l’antilog de 2)
Le contraste-objet a été amplifié 100 fois.
La pente de la courbe change avec la densité, particulièrement au niveau du genou et de l’épaule de la courbe.
Si on considère par exemple une radiographie de l’abdomen montrant
des zone ayant absorbé 1,6 fois plus de rayonnement que d’autres:
La différence de log de l’exposition relative est de 0,2 (log
de 1,6 = 0,2)
Si les facteurs d’exposition sont corrects (mA, sec, distance focale...), les log de l’exposition relative donneront des densités correspondant à la partie rectiligne de la courbe, on obtient une différence de densité de 0,6 (différence de transmission lumineuse de rapport 4 (antilog de 0,6 = 4))
Si l’exposition est insuffisante et que les densités obtenues tombent dans le genou de la courbe, la différence de densité tombe à 0,13, ce qui correspond à une différence de transmission de lumière de 1,35.
En cas de surexposition, l’effet est le même (épaule de la courbe)
Dans la zone des densités élevées (D=3), le contraste
est également moins visible,
car l’oeil possède une basse sensibilité au contraste
dans les cas de basse luminosité (utilisation d’un phare)
La courbe caractéristique d’un film diffère selon qu’il soit employé avec des écrans renforçateurs ou en exposition directe.
Le facteur d’intensification des écrans (de 15 à plus
de 50) permet de réduire considérablement la dose nécessaire
pour atteindre une densité donnée
(ex: 1 mR pour obtenir une densité de 1 avec des écrans
de classe 100 ; 30 mR ou plus sans écrans)
Le contraste est toujours inférieur dans le cas de l’exposition
directe du film:
- du fait de la réponse complexe de l’émulsion à
l’énergie des rayons X
- du fait que les écrans renforçateurs sont moins sensibles
au rayonnement diffusé.
Influence des paramètres de développement
L’augmentation du temps de développement et/ou de la température du révélateur va, jusqu’à un certain point, augmenter le gradient moyen des films ainsi que leur rapidité.
Si le temps de développement est seulement à 40% de la
normale, le gradient moyen sera réduit de 60%.
Le voile de base est également augmenté, ce qui provoque
finalement une perte de contraste.